Les objets et l’espace sont-ils les reflets de nous-même ?
L'aménagement de l'espace domestique révèle un processus archaïque de connaissance de soi. Dans un va-et-vient constant, nous aménageons notre intérieur en nous laissant habiter par les objets qui le constituent. Symboles et témoins de nos expériences, ils deviennent le reflet de notre personnalité.
Entre action et contemplation, des dispositifs visuels et sonores questionnent notre individualité, renvoyant des reflets de soi multiples. En envisageant l'espace domestique comme théâtre de ces objets, ce projet interroge l'espace intérieur et invite à cohabiter avec des souvenirs et des traces de mémoire. Familier, altéré ou multiplié, ce jeu de reflets devient un outil d'introspection et de projection vers l'avenir.
Dessinés ainsi, ces dispositifs sont volontairement rigides, froids et non-identitaires. Leur dessin est le plus simple et sont composés seulement de panneaux et de tubes carrés, comme des éléments muets lorsqu'on ne s'en sert pas, et à l'inverse des mondes riches, vibrants, communicants et vivants lorsqu'ils sont activés. C'est en réalité le contenu qui crée l'espace, pouvant être un espace de reconnexion, de découverte ou de recherche.
Presque psychanalytiques par leur dimension et leur fonction, ces trois stations sont pensées comme une replongée dans notre mémoire, parfois aussi douloureuse que joyeuse. Le temps est arrêté, et nous nous retrouvons avec nous-même, sans autres distractions que nous et notre reflet. Tandis que nous nous arrêtons, nos mémoires revivent, sont réactivées, jusqu'à être réinventées et sublimées.
Are objects and space the reflection of ourselves?
Interior design reveals an archaic process of self-construction. In a constant back-and-forth movement, we shape our interiors while allowing the objects within them to shape us in return. As symbols and witnesses of our past experiences, theses objects are the reflection of our personnality.
Between action and contemplation, visual and sound devices challenge our individuality, creating multiple reflections of ourself. By envisioning domestic space as a theatre for these objects, this project explores our relation to space and invites us to live alongside memories and traces of the past. Familiar, altered or multiplied, this play of reflections becomes a tool for introspection.
These devices are intentionally designed to be rigid, cold and impersonal. Their form is deliberately as simple as possible, constructed from simple panels and square tubes. Silent elements when dormant and not in use, they become rich, vibrant, communicative and alive when activated. The content itself creates the space, which might serve as a place for reconnection, discovery, or exploration.
Almost psychoanalytic in their scale and function, these three stations offer a journey back into memory. Time stands still, leaving us alone with ourselves, with no other distractions than us and our reflection. As we pause, our memories resurface and are reactivated.